Toute appréciation est subjective et dépend des affinités de chacun.
Nous ne sommes pas de fins connaisseurs de faune et flore par exemple et la jugeons en tant que simples débutants. Voici donc notre appréciation de la Mongolie illustrée.
Rencontres – 3/5
Population accueillante dans les steppes mongoles. Nous avons adoré passer du temps dans les yourtes des familles, car même si l’on ne se comprend pas toujours l’échange se fait fantastiquement bien et on se sent toujours les bienvenus.
Notre guide Hogii et les chauffeurs que nous avons eus (Kana et Lkhaga) ont été supers et ont rendu notre séjour mémorable. Hogii nous a beaucoup appris sur la culture mongole et pour nous, elle restera donc une super rencontre en Mongolie.
Quelques points négatifs tout de même : il vous sera difficile de faire des rencontres à Oulan-Bator. Nous y avons trouvé les gens froids et peu soucieux de vous aider. Certes, ils ne parlent pas anglais, mais ils ne cherchent, dans tous les cas, pas à comprendre ce que vous leur demandez par geste…Nous avons eu la même expérience à Zamyn Uud, où il était très difficile de trouver quelqu’un voulant bien prendre le temps de nous aider.
Culture – 4/5
La culture mongole, basée sur le nomadisme, est très singulière à l’échelle du monde. Ce peuple n’avait pas d’attache à un endroit particulier ; ses biens ne pouvaient pas être encombrants car ils devaient être contenus dans une yourte ; son code de l’hospitalité a été fondé par la nécessité d’entraide dans ces vastes terres fraiches et arides ; etc. Cela forme un tout étonnant et vivifiant.
Cette culture reste encore fortement marquée et ancrée au sein de la population actuelle. Pour s’en apercevoir, Il suffit d’écouter les hommes entonner leurs chants traditionnels ou d’être invité à boire un thé au sein d’une yourte et de découvrir leurs coutumes. La famille dispose encore d’un rôle prépondérant dans l’esprit des mongols ; ce qui permet de maintenir quelque peu les traditions.
Toutefois, la modernisation de la Mongolie s’effectue à grande vitesse. Outre ses impacts sur les paysages (voir ci-dessous), les jeunes, attirés par le mode de vie moderne, ne veulent plus reprendre la vie nomade de leurs parents. La phrase de notre guide : « Tout change si vite » se prête à merveille à ce pays qui cherche à rattraper coûte que coûte son retard. Et nous craignons pour la conservation de leur culture, d’autant plus que c’est un constat que nous avons déjà pu faire. Durant notre séjour, nous avons appris les us et coutumes et règles à respecter dans une Ger, mais nous avons bien remarqué que toutes les familles ne respectent plus systématiquement toutes ces coutumes.
Monuments – 2/5
Suite au passage du communisme, 99% des monastères ont été détruits. Rares sont les monuments préservés à ce jour. Et leur grandeur reste relative. Par leur passé nomade, ils n’ont pas entrepris d’importants projets architecturaux. Et ce n’est pas vers leur architecture moderne qu’il faut se tourner pour espérer être impressionné.
Paysages – 3/5
Les paysages sont grandioses : d’immenses steppes, un désert varié, des montagnes à l’horizon. Quelques coins sont magnifiques, tel que le lac Khovsgol et son eau limpide, les dunes Khongor du Gobi, le White Lake…
Mais il y a une lassitude à ces steppes qui se ressemblent et s’étendent sur la majorité du territoire. Le Gobi est impressionnant de par son renom, mais son intérêt en tant que désert reste limité. De plus, la flore, peu diversifiée, ne permet pas d’apporter de la variété à ce paysage.
De plus, suite à la modernisation, certains paysages sont balafrés par des routes, des lignes électriques, mais aussi par des usines colossales semblant désuètes. L’exploitation minière s’intensifie. La pollution est déjà bien marquée : un nuage noir entour Oulan-Bator et des déchets ménagers sont éparpillés à travers les steppes. L’urbanisation est frénétique (des quartiers entiers sont en construction à Oulan-Bator). Cela entache la pureté de ces immenses étendues sauvages, ce qui est bien regrettable.
Faune/Flore – 2/5
La faune est restreinte au bétail, aux ours, aux loups et aux oiseaux de proie. La possibilité de pouvoir observer ces animaux (notamment vautours et yacks) dans leur milieu naturel a été un plaisir mais dans l’ensemble, il s’agit d’une faune qu’on connait en France, donc l’intérêt était limité.
Quant à la flore, elle est elle aussi très limitée : taïga, steppes, désert… Une végétation rase en générale, sans belle plante colorée.
Nourriture- 2/5
Une fois les premiers instants de découverte passés, on se rend vite compte que la nourriture est souvent la même.
Les plats sont donc bons, mais on se lasse du mouton et du gras présent dans chaque plat à force d’en manger… Et cela devient alors un combat.
Pas de sucré dans leur cuisine traditionnelle, c’est dommage. Les fruits sont très chers et les biscuits au chocolat ne sont pas vraiment au chocolat mais à une sorte de crème au beurre légèrement cacaotée.
 GLOBAL
En conclusion, nous avons adoré découvrir ce pays et ne regrettons, pour rien au monde, notre choix de destination.
La culture et les paysages valent vraiment le coup d’œil. Nous avons été comblés par la gentillesse des familles mongoles et par la proximité que nous avons pu avoir avec la nature. Aller aux toilettes dans un trou n’est pas forcément de notre goût, mais aller aux toilettes dans un trou face aux steppes mongoles, cela change tout !!!
Nous conseillons donc vivement ce pays mais dépêchez-vous !! Comme nous l’avons évoqué, c’est un pays qui est entré, il y a peu, en évolution grande vitesse et nous sommes persuadés que d’ici 10 ans, il ne ressemblera plus à ce qu’il est actuellement (aussi bien au niveau des paysages que de la culture et des prix !).
Quel beau récit sur la Mongolie !
La manière de raconter votre périple est très prenante et nous donne envie de revenir régulièrement pour lire vos dernières péripéties.
Apparemment tout se passe bien pour l’instant et c’est rassurants.
J’espère que vous en prenez plein les yeux et plein la tête.
Je ne sais pas si vous allez pouvoir garder le contact avec toutes les belles rencontres que vous faites. C’est peut-être ça qui est dommage, mais je suppose que vous en garderez de très bons souvenirs. Au fait, comment sont-ils avec vous : curieux, envieux, indifférents ?
Suite dans le prochain épisode alors …
A bientôt.
Olivier
Hello! Merci Alors, pour répondre à ta question, …ça dépend. En Mongolie, dans les campagnes, on ne les a pas trop senti envieux ni trop curieux…ils étaient heureux de nous accueillir et qu’on leur offre un petit présent mais nous ne savons pas si c’est le fait qu’ils ne montrent pas vraiment de surprise par coutume (on ne doit pas montrer quand on est surpris par un goût) ou si vraiment, ils n’étaient pas surpris de rencontrer des européens. Par contre, dans quelques villes de Mongolie et surtout dans la campagne chinoise, les gens nous fixent d’une façon!!!!!! Personnellement, je trouvais ça vraiment gênant et malpoli. Mais rien ne semble malpoli en Chine (mais ça, c’est dans le prochain épisode!). Et t’as vu la dédicace aux collègues? (je voulais prendre une photo avec le porte clef mais on l’avait laissé à UB) A bientôt!!!
Belle dédicace …. Merci Elise 😉
Même à xx.xxx kms, tu penses à nous. Ça fait plaisir…
Mais ABTO, ce n’est pas le nom de notre enseigne en russe ?
Bon, je m’en vais lire votre retour à Pékin…
@+
Olivier
Coucou,
Merci de nous faire partager vos émotions, sensations, paysages, odeurs, etc… ( hi!hi! les citadins qui découvrent l’odeur des animaux…), nous avons l’impression d’y être.
Tout notre entourage suit aussi avec intérêt votre progression.
Bisous et à très bientôt.