Huaraz, c’est certes, notre dernière destination de ce tour du monde (ou presque si on omet Lima où l’on prendra notre avion), mais c’est surtout un immense coup de cœur. Alors comme depuis les Galápagos, nous n’étions plus très motivés, il nous fallait bien une aussi belle destination pour nous remettre dedans avant le retour !
Depuis l’Equateur, nous avons fait un petit arrêt à Piura (la destination de notre premier bus de Loja) pendant une matinée, d’où nous avons pris un bus pour Trujillo, puis un bus de nuit pour Huaraz. Bref, c’est après un long trajet encore une fois et c’est surtout à 4h du mat’ qu’on arrive à Huaraz, encore un peu (beaucoup) endormis. On se fait accoster par un péruvien qui nous conseille sur des hôtels et nous nous retrouvons dans un taxi, direction un super hôtel à priori, avec un autre couple de français. Au moins, pas de prise de tête et on pourra finir notre nuit, au chaud et dans un lit confortable. Du coup, c’était grasse mat’ :-). On émerge que vers 11h et on part, direction le marché, pour déjeuner. C’est que nos estomacs crient famine quand même ! On se trouve un petit stand (en même temps, au marché, il n’y a que l’embarras du choix) et on passe plus de 30 minutes à discuter avec un péruvien vraiment très sympa. Puis commence le tour des agences. Huaraz, c’est la porte d’accès à plusieurs parcs nationaux : la Cordillera Blanca et la Cordillera Huayhuash. La Cordillera Blanca compte plus de 22 sommets de plus de 6000m et on ne compte pas ceux de 5000m et des brouettes…Alors imaginez : c’est le paradis des trekkeurs et surtout, des alpinistes. C’est d’ailleurs dans la Cordillera Huayhuash que Joe Simpson a entrepris une ascension qui a tourné au vinaigre et qui a donné lui au film/livre « la mort suspendue ». D’être ici, cela nous donne des ailes et surtout de grandes envies de nouvelles expériences alors cette fois, au lieu de faire un trek (ça, on a l’habitude), on aimerait se lancer dans des ascensions. Le choix est limité, malgré la multitude de sommets, puisque nous ne sommes que de pauvres débutants mais une combinaison nous plaît bien : Yanapaccha, un sommet de 5380m, raisonnable en altitude mais qui nécessite pas mal de technique (pas mal, c’est pour nous ça car en vérité, cela reste basique) du mur de glaces aux crêtes et Pisco, un sommet de 5752m, qui ne constitue qu’une longue marche pénible dans la neige mais qui aurait la vue la plus époustouflante du coin à 360°. Ils sont tous deux dans la Cordillera Blanca, très proches l’un de l’autres…Parfait pour nous. On fait donc le tour des agences pour comparer les prix et surtout le professionnalisme car pour des ascensions, hors de question de ne se concentrer que sur le prix ! Pour le moment, on récolte les infos, on se décidera plus tard.
Au retour à notre hôtel, on croise Julien et Claire, les 2 français rencontrés furtivement la veille lors de notre descente du bus et on décide de partir ensemble pour la journée le lendemain, à la lagune Churup. Cela représente une excursion facile d’une journée de Huaraz et surtout, une journée d’acclimatation bien nécessaire car cela fait longtemps que l’on n’a pas été au-dessus des 4000m d’altitude.
Levés 6h, départ 6h45, on se retrouve dans un combi qui nous emmène à Pitec, villa d’accès à la laguna et il s’avère quand dans la combi, nous sommes 15 dont 8 français en couple et en tour du monde. Du coup, tout le trajet, les conversations vont bon train. Nous sommes 3 couples à avoir environ le même âge (entre 29 et 37 ans) et ça nous fait plaisir, on rencontre très souvent des petits jeunes en voyage et rarement des trentenaires comme nous ! Pour finir, on passera la journée à 6 surtout, Claire & Julien – Anne & David et nous…Ce sont tous des amoureux inconditionnels du voyage, ne travaillant que pour voyager…Pour nous, c’est une belle philosophie de vie :-). La balade pour monter à la lagune est sympa, pas trop difficile avec seulement quelques gros rochers à escalader sur la fin mais en 2h30, on y est et comme notre combi ne vient nous chercher que vers 15h, on a le temps de blablater ! Nous qui adorons les treks, nous avons rencontré nos maîtres : Anne & David. Ils sont fous de treks et ont entièrement tourné leur tour du monde là -dessus. Ils nous font saliver…La journée se passe tranquillement.
On a beaucoup apprécié la compagnie de ces 2 couples et on décide de se retrouver le lendemain pour une journée un peu plus détente. En attendant, on s’est décidé pour l’agence pour nos ascensions et on réussit même à négocier un peu ce qui nous ramène à un prix raisonnable pour ces 5 jours d’excursions. On partira donc le surlendemain.
Grasse matinée le lendemain, on se retrouve à 11h accompagnés, en plus, d’un couple suisse très sympathique qui est dans le même hôtel qu’Anne et David. Nous sommes donc 8 à être déposés quelques kilomètres plus loin à la Colina, le restaurant où il fait bon de manger du Cuy ! Le ‘Cuy’, mais qu’est-ce que c’est ? Eh bien ce n’est rien d’autre que notre bon vieux cochon d’inde et le pauvre va bientôt être mangé tout cuy (cuit). C’est un plat de luxe dont raffolent les péruviens…Mais sincèrement, très peu pour nous : il n’y a presque rien à manger dessus et le goût n’est pas extraordinaire. Elise a eu le flair et se régale avec un bon et copieux lomo saltado.
On part ensuite digérer dans des thermes…peu attrayantes au premier abord (voyez par vous-mêmes la couleur de l’eau) mais malgré tout, on y reste 2h à papoter encore et encore. Aaah, quand des français se retrouvent, on peut vous dire que ça piaille ! Une super journée avec nos nouveaux amis, sous le signe de la détente.
Et ça y est, le jour est venu de partir à l’ascension de la Cordillera Blanca. Notre chauffeur vient nous chercher à 6h mais ce n’est qu’après plus de 4h de route que nous arrivons enfin au pied du Yanapaccha. Sur la route, nous sommes déjà ébahis par les paysages et la couleur des lagunes traversées. C’est de toute beauté. Ça promet du lourd ! Nous sommes accompagnés de Michel, note guide originaire d’Arequipa et de Gustavo, notre cuisinier/porteur qui est de la région. En 2h, ‘tranquillo’ comme dirait Michel, nous arrivons au camp de base du Yanapaccha, à environ 4700m d’altitude. Nous installons nos tentes, prenons le goûter et Michel nous emmène au pied du glacier, delà (ou presque) où débutera notre ascension sur la neige le lendemain matin (ou cette nuit-là plutôt). C’est magnifique et on est déjà tout excité, quoique l’ascension ne sera vraiment pas de tout repos : longue et avec quelques passages bien techniques. On aperçoit au loin la très connue Laguna 69, qui fait l’objet de beaucoup d’excursions à la journée de Huaraz, une lagune d’un bleu magnifique. De note côté, nous n’y étions pas allé puisqu’on était censé la voir justement de nos ascensions. Le ciel se couvre petit à petit et alors que nous sommes en train de dîner (un repas fabuleux de Gustavo d’ailleurs), il commence à neiger tout doucement. Rien de bien grave pour le moment, Michel nous a prévenu que lors de noter ascension, il était possible qu’il neige au début mais que souvent, le ciel se dégageait au petit matin…On est confiant.
On dort mal et le réveil qui sonne à 1h45 est presque une libération. Mais un coup d’œil en dehors de la tente et le moral en prend un petit coup : en effet, il neige mais surtout, il y a énormément de nuages et on y voit presque rien. On se lève malgré tout, on essaie d’avaler un petit quelque chose…Mais nous sommes toujours entourés de nuages très épais. En allant voulant se laver les mains dans le petit lac de notre campement, Elise met même un pied dedans sans le voir tellement on est embrumé ! On part malgré tout : 20 minutes de marche sur des rochers, puis 1h de marche en crampons dans la neige…On avance, on fait demi-tour parce qu’on tombe sur un champ de crevasses…Michel scrute…On ne le sent pas rassuré…Il cherche le chemin et au bout d’1h30 de marche nous annonce qu’il n’y voit rien, qu’il ne trouve pas le chemin, que trop de neige est tombé et que cela peut rendre l’ascension dangereuse. On était surmotivé, Elise n’avait pas le mal des montagnes cette fois (revanche du Huayna Potosi) mais la sécurité d’abord : on se résout et on redescend. Bon, on ne perd pas espoir, peut-être pourrons-nous le retenter demain ou tout simplement, faire un peu d’ice-climbing l’après-midi. Il est 5h quand on se recouche et quand on se réveille à 9h, il neige…à 10h, il neige…à 11h, il neige encore plus…Bref, c’est vraiment une journée râpée. Michel nous annonce que dans tous les cas, le Yanapaccha ne pourra pas être grimpé dans les prochains jours : trop de neige fraîche. Mais même pour le Pisco, on doute. Ce sommet est juste en face de nous, il neige forcément là -bas…Le doute s’installe. On part manger une soupe à 15h et la décision est prise : on redescend et on redescend même jusque Huaraz. On n’a pas envie de se galérer à grimper le Pisco si c’est 1/ pour galérer dans une neige abondante et plus que fraîche et 2/ pour ne rien voir vus les nuages noirs qui semblent persister. On verra bien avec l’agence ce qu’ils nous proposent en compensation. De toute façon, vu l’état de Michel, on comprend qu’il n’a pas envie de continuer non plus et toutes nos affaires sont trempées !!!
On range la tente trempée (qui avait quand même quelques bons centimètres de neige d’accumulés sur elle) tant bien que mal et on redescend vers la route, sous la neige biensûr. On trouve rapidement un combi pour nous amener au village le plus proche (à 2h30 de là avec une panne en prime) et un taxi qui nous ramène à 21h à Huaraz. On est crevé et un peu dépité. Ça ira mieux demain !
Après une bonne nuit, ça va un peu mieux en effet, mais on est quand même encore un peu dégouté. Ça faisait longtemps qu’on attendait ces ascensions, ce nouveau challenge et là , c’est un peu (beaucoup) tombé à l’eau. On passe une journée tranquille à errer entre le marché, les quelques boutiques de Huaraz et on passe surtout à l’agence pour trouver une solution palliative. On comprend qu’il n’y aura pas de remboursement qui compte et qu’il va nous falloir trouver 3 jours d’activités avec eux pour remplacer les 3 jours manqués au Pisco. On convient donc de partir, le lendemain, pour une journée d’ice-climbing (grimpette sur la glace) – parce qu’on comprend en plus que notre guide Michel nous et encore dédié pour les 3 jours suivants donc il faut lui trouver une activité à lui-aussi ! 😛
Nous voilà donc partis avec Michel pour cette journée. On décolle vers 7h30 mais après 15 minutes de route, on se rend compte qu’on a oublié nos tickets d’entrée au parc national (qu’on a déjà acheté forcément et qui sont valables un mois). Pas grave, Michel demande au chauffeur de faire demi-tour mais arrivés à l’hôtel : tout est fermé avec la femme de ménage à l’intérieur qui n’a pas les clefs pour ouvrir…Le proprio est parti prendre son petit-déjeuner. Mince alors. Notre hôtel est tout nouveau, il doit dater de Mai 2013 et, s’il est hyper luxueux pour le prix demandé (sans doute un joli prix de lancement), on n’a pas de clefs pour y entrer et pour entrer dans notre chambre. On a toujours besoin du proprio pour enter (oui, on sait, c’est un peu bizarre). On attend une demi-heure mais toujours personne…Bon, il faut se résoudre, il nous faudra acheter un nouveau ticket pour la journée et en plus, c’est Michel qui devra nous avancer puisque nous n’avons pas un rond sur nous ! Ce soir, notre gentil propriétaire va nous entendre ! 😛
Après 2h de route, on arrive dans une nouvelle vallée (on ne la connaissait pas encore celle-là ) et pour finir, personne ne nous demande notre ticket…Ça valait bien le coup de s’embêter avec ça ! Une petite heure de marche et nous voici au pied d’un superbe glacier. Bon, le mur de glace sur lequel nous allons nous entraîner est un peu moins sexy : un peu sale et un tout petit peu à l’écart du glacier mais il faut bien s’entraîner quelque part. On s’équipe, on mange un peu et Michel nous fait une démo. Ok, ça n’a pas l’air difficile du tout…Elise s’y essaye en première. Un coup de piolet à droite, un coup de piolet à gauche, on enfonce le crampon droit, puis le gauche…Pour le moment tout va bien mais quand même, c’est moins facile que ce qu’on pensait, les crampons ne s’enfoncent pas si facilement que ça et on est quand même sur un mur à quasi 90° ! Elise monte, difficilement mais elle y arrive, mais alors qu’elle est presque au sommet, tout lâche et le mur défile devant ses yeux : une belle chute mais comme on est bien assuré : pas de mal ! Ok, ça c’est fait ! Au tour de Kevin qui comprend alors son malheur, eheh, c’est que ça le faisait bien rire de voir sa belle dévaler tout ce mur mais d’un coup, il rigole beaucoup moins. 2..3 coups et paf, il retombe. Au 2ème essai, c’est bon, il arrive en haut mais non sans mal ! Après une nouvelle pause casse-croûte, Elise retente mais avec les chaussures et crampons de Michel cette fois. Il vient de nous expliquer que ses crampons à lui étaient plus faits pour la glace et que les notre étaient mieux pour la neige. Eheh, c’est donc pour ça. On se moque mais l’air de rien, Elise y arrive presque sans problème cette fois. Ça accroche en effet beaucoup mieux ! Encore 2-3 tours et c’est bon, nous sommes repus de la grimpette sur ce mur de glace.
Tout en s’essayant à cette nouvelle activité, Michel nous propose une excursion pour les 2 jours restants avec lui : un sommet de 5434m appelé Huamashraju. Niveau technicité, il se situe entre le Pisco et le Yanapaccha et surtout, il est dans une autre vallée et les prévisions météo sont bonnes (pour le moment car avec notre coefficient chance, on ne sait jamais). Il nous rassure quand même en nous disant que nous n’aurons pas à monter un tel mur de glace. Ouf ! Car avec nos chutes respectives, on n’était plus trop sûr d’un coup…Le soir, on retrouve Claire & Julien qui rentrent de 4 jours de trek (le fameux trek de Santa Cruz très réputé dans la région). On part manger ensemble dans une pizzéria conseillée par Anne & David et pour le coup, on se fait plaisir…On sent la fin du voyage approcher et on lâche un peu plus de budget :-P. Une bonne soirée où nous partageons nos expériences plus ou moins bonnes, eux aussi ont eu un temps vraiment pourri et sont un peu dégoutés…Ainsi va la vie !
Le lendemain, le départ est assez tardif puisque le départ de l’ascension ne se fait pas très loin de Huaraz. Il est 9h30 lorsque Michel arrive avec le taxi et à notre grande surprise, il a emmené sa petite-amie. On comprendra plus tard qu’il l’a surtout emmené pour cuisiner (ah les hommes) et qu’elle ne fera pas l’ascension avec nous en fait, mais si cela nous déroute un peu au début, on sympathisera bien avec cette française (Nadège) car oui, Michel notre guide péruvien s’est épris, il y a quelques mois, d’une touriste française. Du coup, Nadège qui ne parle pas anglais et nous qui ne parlons pas espagnol obligera Michel à parler français. Et son français n’est pas mauvais.
Après 3h d’une belle montée (belle dans tous les sens du terme), on arrive dans un camp de base totalement désert. Nous serons les seuls cette nuit et ça nous plaît bien. L’effort n’était pas trop intense puisque nous avons eu le luxe d’être accompagnés d’une mule et son muletier pour porter tout le matériel. En arrivant, il nous avait même déjà monté la tente !!! On se laisse porter, on prend un petit thé, on part admirer le coucher de soleil sur Huaraz et après un bon repas préparé par Nadège, on part se coucher.
La nuit était meilleure qu’au Yanapaccha mais on se sent encore très fatigués malgré tout lorsque le réveil sonne à 1h45 ! On prend un petit-dej léger (sauf pour Kevin), Nadège nous prépare notre pique-nique, on s’équipe et il est déjà 3h lorsqu’on se met enfin en route. Pendant 2h, on monte raide et parfois, surtout, on escalade d’immenses roches. Le chemin est très accidenté mais pas de difficulté majeure. On arrive au pied du glacier et c’est là que les difficultés commencent. On chausse nos crampons, on avale un petit mais délicieux sandwich et nous voilà partis pour la dernière partie dans la neige/glace. La première partie est vraiment difficile, sur un glacier entre roche et glace, les crampons n’accrochent pas facilement et la pente est raide. On arrive sur une partie plus molle mais avec de grandes marches de neige à monter. Du coup, on ne peut pas avancer petit pas par petit pas, on est obligé de faire des grands pas ce qui ne facilite pas la respiration…Mais jusque-là , on gère et tout va bien. On arrive enfin sur une pente plus douce et bien enneigé ce qui nous permet d’avancer à notre rythme sans se fatiguer…Mais c’était le réconfort avant l’effort. Nous arrivons enfin (comme si on l’attendait) devant le mur de glace/neige à 70°. Il faut le traverser et le monter surtout. On est très vite fatigués à mettre tout le haut de notre corps à contribution et la montée est vraiment difficile. On se rassure sans cesse en se disant qu’on ne peut pas tomber et on avance…lentement, mais sûrement. Après quelques « je n’y arriverais jamais », Elise y arrive biensûr sans problème 😉 et on arrive dans un petit renfoncement, sous des dizaines de stalactites. Là , on se demande bien quelle sera la suite…Eh bien Michel nous explique qu’il va falloir passer sur l’autre flanc de la montagne qu’on ne voit pas…et pour cause, il faut enjamber une sorte d’arête. Mais bien sûr !!! Bon, ça avait l’air plus dur que ce que c’était en réalité mais tout de même ! Une dernière longue pente de 60° dans le neige, quelques gros rochers à escalader et enfin…Nous y sommes !!!!! We did it ! On n’est pas peu fiers et surtout, on est surpris par une vue époustouflante sur de magnifiques sommets enneigés et pour le coup, le ciel bleu est avec nous. Il est un peu plus de 7h30, nous avons mis un peu plus de 4h30 pour monter…Pas mal ! On se délecte d’une petite pause et surtout, de la vue magnifique mais on garde en tête que la descente ne sera pas de tout repos non plus. On se prend une pause de 30 minutes avant d’entamer la descente.
Pour toutes les parties difficile, on descendra en rappel (facile pour nous mais un peu moins pour Michel). C’est assez long puisqu’il faut tout installer puis y aller un par un…Descendre, désinstaller puis réinstaller au point suivant. La partie la plus délicate est quand même cette arête que nous avions franchi que Michel nous dit de descendre en rappel…à part qu’il y a un vide d’une dizaine de mètre….Kevin descend tant bien que mal. Mais au tour d’Elise, la corde a bien frotté (quand Kevin descendait) sur la neige et a scié tout un bloc qui s’effondre avec elle…Pour le coup, c’était vraiment le vide mais comme toujours, plus de peur que de mal, on est bien assuré et c’est fait pour ! La descente est lente et éprouvante. Arrivés sur la « dernière » partie de glace, Elise est épuisée et on sent que Michel commence à en avoir un peu marre. Il tire sur la corde et entraîne Elise dans plusieurs chutes, les crampons n’accrochent pas…C’est pénible !!! On est soulagé quand on peut enfin enlever les crampons et finir sur la partie rochers.
Pour finir, on aura mis plus de temps à descendre qu’à monter et il est déjà 13h lorsqu’on arrive au camp de base, épuisés. On a le droit à une bonne soupe et un petit repos avant de redescendre et de rejoindre, soulagés, notre taxi. Ce soir, pas de grandes folies : après une bonne douche et un petit repas, on s’effondre littéralement dans notre hôtel, plus que confortable ! Cette nuit, on l’a méritée !
Pour notre dernière journée à Huaraz, pas grand-chose de prévu. On prend un bus à 22h30 direction Lima mais en attendant, on surfe sur Internet toute la matinée avant de rendre notre chambre à 11h. Ensuite, il nous fait patienter : marché, quelques achats de souvenirs, squatte dans un bar autour d’une bonne bière…On retrouve Claire et Julien pour une dernière soirée à Huaraz avant de prendre notre bus. Lima : notre dernière étape de ce tour du monde…Émotion émotion !
C’est triste mais tout a une fin!Mais on aura le plaisir de vous revoir très très bientôt.Profitez encore bien de ces derniers jours.Bisous