Bienvenue en Tasmanie, cette île du bout du monde (pour nous) ou ce que nous appellerons la Corse de l’Australie. Certes, on ne connaît pas beaucoup la Corse mais cette petite île française est bien le petit joyau de la France entre mer et montagne. Eh bien la Tasmanie, c’est un peu pareil, c’est le petit joyau de l’Australie entre océan et montagnes…Mais alors la Tasmanie, de ce qu’on en a vu, qu’est-ce que c’est beau !!!!
C’est après une nuit très mouvementée dans notre Backpacker de Melbourne que nous nous levons très tôt pour aller prendre l’avion pour la Tasmanie. Nuit mouvementée car nous sommes samedi soir et les jeunes font la fête ! Sachant que nous ne pourrons pas trop dormir, nous sommes allés nous balader le long de la plage mais en rentrant, même à 23h, c’était encore la grande beuverie. On part malgré tout se coucher, Elise dans son dortoir de filles et Kevin dans son dortoir mixte (il n’y avait plus de place dans le même dortoir au moins cher) et après seulement 5h de sommeil très difficile, nous voici dans la voiture direction l’aéroport. Les 1h de vol nous permettent de compléter la nuit et nous voici déjà à Launceston : ville du nord de la Tasmanie. La Tasmanie nous accueille…sous la pluie ! Bienvenue en Tasmanie. 😛 Là , on se regarde et on se dit : « ben oui, faut s’y attendre, la Tasmanie c’est comme ça et d’ailleurs, la Nouvelle-Zélande sera sans doute comme ça aussi, c’est pas grave… », positivons ! On positive mais sous une pluie torrentielle ! 
Après avoir récupérés notre voiture de location très cheap (tous les loueurs ont un comptoir à l’aéroport sauf le nôtre, il faut marcher 5 minutes le long de la route pour le trouver…), nous passons au centre d’information de Launceston pour glaner quelques infos puis au supermarché pour les courses (ça devient la routine : centre d’info, supermarché) et enfin, dans une librairie pour acheter une carte de la Tasmanie – on pensait acheter un bouquin avec les campings gratuits mais plus aucun libraire ne l’a ! On se pose au Mc Do (ben oui, c’est pas très sain mais c’est le moins cher qu’on ait trouvé pour manger à l’abri et se poser, et normalement, le wifi y est gratuit… quand il fonctionne) pour organiser un peu nos 11 jours en Tasmanie.
Quand on ressort du Mc Do, eh bien il pleut toujours autant ! On a décidé de partir directement pour le parc national du Mont William mais en chemin, on décide pour finir de sauter cette étape et d’aller directement à l’étape suivante pour gagner un peu de temps : la Bay of Fire. On s’arrête à un autre centre d’info en chemin (on aime bien ça les centres d’info) et eux ont ce fameux bouquin des campings gratuits. Mais au lieu de l’acheter (22$ quand même pour un tout petit livret), la nana nous propose gentiment de relever les campings qui nous intéressent. Du coup, on prend des photos de toutes les pages, ou presque, du bouquin. Voici comment économiser 22$ !
Mais surtout, en chemin, le temps s’éclaircie petit à petit et nous arrivons à la Bay of Fire sous un grand soleil ! Le chemin pour y arriver de Launceston était absolument magnifique. Si Kevin était plus concentré sur les virages serrés de montagne, Elise en a bien profité. Nous avons traversé de magnifiques forêts tropicales dans des paysages très vallonnés. La Tasmanie nous offre déjà de très beaux paysages.
 
Mais ce n’est rien comparé à la beauté de la Bay of Fire. Cette baie a été appelée ainsi par les premiers explorateurs en raison de la couleur des feux des aborigènes sur cette baie. On aurait pu croire que ce nom avait été donné à cause de la couleur des roches absolument noire, qui semblaient volcaniques. Comme il n’est pas très tôt, nous nous installons directement dans un camping (pas le temps de se balader pour ce soir) gratuit, au tout début de la baie, à seulement 1 minute de la plage à pieds. On entend le bruit de l’océan de la tente et le coin est vraiment des plus paisibles. Pas de feu ou barbecue pour ce soir, juste une mini-balade sur la plage pour voir la baie avant de se coucher ! 
 
Le lendemain matin, on s’accorde une petite grasse mat’ (la nuit précédente avait été bien difficile) et à 10h seulement, on lève le camp direction le bout de la route pour faire ensuite une balade à pieds le long de la Bay of Fire. La balade est magnifique. L’eau est d’une couleur incroyable, cristalline. On se croirait réellement sur des îles paradisiaques avec un sable fin d’un blanc étonnant et ainsi, un beau dégradé de bleu pour l’eau. Par contre, la température de l’eau nous fait quand même dire que nous ne sommes pas sur des îles paradisiaques : « brrrrr » ! On trempe à peine les pieds. Après 1h de balade, on reprend la voiture demi-tour toute et on s’arrête souvent en chemin pour prendre des photos de ces plages absolument éblouissantes ! Il y a plein de campings, gratuits en plus, qui longent la plage. Sur les panneaux de chaque camping est indiqué que la durée maximum pour y rester est de 4 semaines. On comprend pourquoi, on pourrait installer son camping-car des mois durant dans ce lieu magnifique. L’été, les vacanciers doivent se bousculer pour avoir une place !
 
 
 
 
Nous nous arrêtons pour déjeuner dans la petite ville de St Helens, à quelques km seulement de la Bay of Fire, toujours sur un magnifique spot…
 
Puis on reprend la route direction Bicheno, la ville des manchots ! Bicheno est très renommée pour pouvoir y observer les manchots lorsqu’ils reviennent de leur journée de pêche dans l’océan. Pourtant, quand on y arrive, l’hôtesse du centre d’info nous apprend qu’en ce moment, ils ne savent pas pourquoi, mais on ne voit pas vraiment de manchots…Zut alors, nous qui nous faisions une joie de pouvoir les voir enfin !!! On décide quand même de tenter notre chance et de se payer un camping dans la ville pour y être le soir (ils ne rentrent qu’à la tombée de la nuit). En attendant, on continue notre route plus au Sud vers le Freycinet National Park.
Il est déjà 15h30 quand on y arrive et on prévoit une ballade indiquée d’une durée de 5h pour 11km. Hors, nous devons être à Bicheno pour s’enregistrer au camping avant 20h et surtout on veut y être avant pour tenter de voir les manchots. On tente malgré tout la marche en se disant qu’à un bon rythme, on devrait la faire en 3h30…C’est une marche qui monter jusqu’à un point de vue sur la Wineglass Bay pour y descendre ensuite et enfin, traverser le parc en largeur pour revenir de l’autre côté en longeant la Hazard Beach. Au final, admirez notre forme et notre performance car nous aurons bouclé cette marche en à peine 2h45 les amis !!! Oh que oui nous sommes fiers de nous ! Et cela malgré une bonne écorchure au pied pour Kevin au milieu de la marche. Il n’a pas trouvé mieux que de se planter une branche dans le gros orteil et bien sûr, nous n’avions pas emmené l’antiseptique et les pansements ! Mais ila fait le dur!!! 😛 En tout cas, la balade était magnifique, surtout au début. Après une montée bien sportive (parce que nous l’avons faites au pas de course), la vue sur la Wineglass Bay est splendide !!!!
 
Un joli banc pour se reposer…mais pas le temps!
Et la vue de la plage est magnifique également…
Le reste du chemin était, pour finir, moins intéressant. On traverse une forêt dense puis on longe une plage beaucoup moins jolie que la précédente. Enfin, on rentre par un long chemin à travers bois où l’on croise quelques kangourous – mais ça devient d’un commun :-P.
On arrive donc au camping, bien à temps pour s’enregistrer, s’installer et partir avec notre apéro en main (à ne surtout pas oublier en récompense de notre bonne marche et même de notre bonne journée) sur la plage pour tenter d’apercevoir les manchots. L’hôtesse du camping nous a recommandé d’aller à Black Hole, un lieu rocailleux que les manchots affectionnent. Il est 20h et il commence à faire bien noir lorsque l’on commence à s’installer… Avec la pleine lune, l’endroit est très joli. Mais au final, où s’installer ??? C’est vrai quoi. On ne sait pas du tout où l’on doit regarder, comment les chercher et on est complétement seuls…bizarre ! On se dit qu’on va patienter 30 min pour voir si les manchots ne vont pas venir nous voir, puis dans le cas contraire, on partira à leur recherche après. Pour finir, un couple de chinois, tout aussi paumé que nous arrive et enfin, un couple plus âgé d’australiens qui marche franco. On décide de les suivre (ils doivent savoir où ils vont) et à peine quelques secondes plus tard, les chinois nous appellent et nous voyons notre premier manchot. Trop mimi. Mais c’est dur de le voir dans cette obscurité et il ne faut pas trop l’éclairer pour ne pas l’effrayer…Du coup, on tente quelques photos mais sans succès. Même avec le trépied, c’est complétement flou. En tout cas, ils sont là , donc la chasse est ouverte ! On continue notre chemin séparément. Alors qu’Elise en aperçoit un deuxième qui se cache très vite sous une roche, Kevin a plus de chance et en trouve un qui reste immobile, près de l’océan. Du coup, on finit notre apéro devant lui, à tenter de le prendre en photo (mais c’est trop dur car il bouge et nous aussi, malgré le trépied nous n’arrivons pas à faire de pauses assez longues). On en voit un deuxième qui arrive mais il ne fait que passer alors que l’autre reste là …C’est trop chou ! Bon, on met quand même nos meilleures photos pour la preuve mais elles sont bien ratées quand même !
 
Il est plus de 21h lorsqu’on décide de repartir. On en a vu, difficilement, très éparpillé et pas du tout en bande comme on s’y attendait, mais c’est déjà ça. Après le discours du centre d’info, on n’avait peu d’espoir donc on est déjà tout content ! Et puis mince, on a vu des manchots dans leur milieu naturel quand même !!! Et là , comble de l’histoire, nous qui avons eu tant de mal à en trouver, en rentrant au parking, à quelques mètres seulement de la voiture, en voici deux !!!! Ils sont à croquer. On passe à quelques centimètres d’eux et ils prennent peur et partent se réfugier sous la première pierre, bien trop petite pour eux deux. Du coup, on les entend hurler, c’est trop drôle ! Comme quoi, il ne fallait pas aller très loin pour en voir pour finir ! On est comme des fous quand on rentre au camping, trop satisfaits de notre journée : la magnifique Bay of Fire, le beau Freycinet National Park et surtout sa splendide Wineglass Bay et enfin, les manchots !!! Nous sommes bien contents d’avoir payé ce camping pour pouvoir rester le soir et les voir ces coquins.
On mange un plat chaud (le luxe du camping payant) et on se couche dans un lit bien douillet pour une fois (l’herbe est bien moelleuse). Après cette bonne journée, on s’accorde une grasse mat’ (encore !), une bonne douche chaude, un café chaud ( !!!) pour le petit déj’ et on se pose pour décider de la suite du périple. Nous avons été bien plus vite que prévu alors on doit tout reprogrammer…Vous saurez ce qu’on a décidé de faire dans le prochain post
