Rencontres au Laos – 3/5
Les laotiens sont cools. Rares sont les pays à la population aussi sereine que celle du Laos. Et leur comportement passe très bien dans les paysages sereins que nous avons vus.
Les laotiens ne sont jamais pressés et sont plutôt ouverts, ce qui les rend relativement abordables. Nous avons faits de jolies rencontres à Luang-Prabang et à Muang Ngoi et dans ses villages alentours. Les anciens aiment pratiquer leur français perdus (aujourd’hui, l’ouverture au tourisme fait qu’on apprend plus l’anglais que le français) et les autres, ils aiment parler tout simplement. Nous avons vraiment eu envie d’échanger avec eux, mais cela est tout de même plus compliqué que dans les pays voisins car au Laos, si on ne travaille pas dans le tourisme , on ne parle pas l’anglais. Alors pour échanger quelques mots malgré tout, nous avons faits un peu plus d’efforts de notre côté apprenant quelques mots de Lao. Au-delà des fameux « bonjour » et « merci » que nous avions appris dans tous les pays, nous avons essayé de communiquer, au marché, en Lao. On a commencé par le « combien ça coûte ». Mais quand les marchands nous répondaient en Lao (demande en Lao amène réponse en Lao), on s’est dit qu’il nous fallait maintenant apprendre les chiffres…Voilà comment, avec quelques mots, les marchands sont heureux de nous « parler ».
Nous avons moins accroché et ressenti une population plus fermée dans le grand Nord (Phongsali) et dans les villages alentours : influence chinoise ? Sans aucun doute.
Culture au Laos– 2/5
La culture n’est pas le point fort de notre voyage dans ce pays. Pourtant dans ce pays, nous nous sommes aventurés dans la province, certes touristique, mais encore préservée (Phongsali, Muang Ngoi Neua, le jungle trek). Et on doit admettre que le Laos mérite nos félicitations pour avoir préservé tant de villages typiques de tribus locales, bien qu’il se tramerait des constructions de route qui peuvent déplacer certains villages. Si on suit notre idée reçue que la culture est plus perceptible en province, nous sommes allés à sa rencontre, mais sans subir une claque culturelle.
De nombreuses similarités avec les villages d’autres pays asiatiques : une maison familiale de plusieurs générations, une nonchalance apparente, des structures en bambou ou en bois, un alcool local fort, repas à base de riz… au point que leurs spécificités sont discrètes : le port du costume tribal par les femmes du village, fumer du tabac au bang (lien avec l’opium ?). On peut ajouter qu’ils ont conservé quelques habitudes liées au colonialisme français : la pétanque et le sandwich ! Et pour la pétanque, le perdant offre à boire 
A l’exception des villes (Luang Prabang, Vientiane ?), la religion est moins visible. On rencontre moins de moines, moins de vat, etc.
Après un choc des cultures avec l’Inde, la Mongolie et brièvement la Chine, sans omettre la Birmanie, ce Sud-Est Asiatique semble plus doux ; ce qu’on vit mieux durant le voyage, mais qui ne nous laissera pas de souvenir plus marqué.
Monuments au Laos– 1/5
Ce ne sera certainement pas pour voir des monuments magnifiques et gigantesques que vous irez au Laos. Contrairement à ses voisins (Chine, Thaïlande, Cambodge), le Laos n’a pas de temples très impressionnants.
Les monuments du Laos sont des Stupas et Vat (surtout à Luang Prabang), d’une architecture laotienne, mais rien de bien incroyable.
Paysages  au Laos : 4/5
Avec des forêts couvrant la moitié du territoire, 21 zones nationales protégées où rivières et montagnes prédominent, le Laos nous a ravis. S’il y a bien une chose à faire au Laos, c’est se poser à la terrasse d’un café ou dans votre chambre et admirer le paysage. Il est difficilement lassant.
Le Laos est également un paradis pour trekkeurs aimant la jungle. Attention toutefois car on se perd bien vite ! L’absence de développement et la faible densité ont permis au Laos de conserver l’écosystème, le moins dégradé d’Asie. Toutefois, comme partout, cela risque de changer et vite. L’économie développante risque bien de détruire l’authenticité des paysages laotiens (constructions de route, projets hydroélectriques, exploitation des forêts…).
Nous avons vraiment accroché avec cette nature luxuriante et ces paysages parsemés de cours d’eau. Néanmoins, le Laos manque de diversité pour arriver à l’apogée des pays que nous avons visités en terme de paysage.
Nourriture au Laos : 2/5
La cuisine laotienne n’est pas aussi diversifiée et sophistiquée que celle de ses voisins : Chine, Thaïlande, Vietnam (ça, on vous le dira bientôt)…Niveau spécialités locales, nous avons gouté au Laap (salade de viande) : bon mais pas exceptionnel et au lao-lao, un alcool fort sans grand intérêt cependant. Le riz constitue la base du plat laotien avec une prédominance du riz gluant (qu’Elise a adoré). On retrouve beaucoup, dans les marchés, de la viande séchée (pas mauvais d’ailleurs)…
Dans les grandes villes, on retrouve l’influence de la colonisation française avec des sandwichs, des muffins, croissants, etc.
Nous avons bien mangé mais sans ressentir nos papilles s’émoustiller.
GLOBAL
Le Laos…3/5…Cela reflète néanmoins peu ce que nous y avons ressenti.
Il y a peu de diversité dans les paysages, les laotiens ne sont pas tous accueillants, la nourriture n’est pas exceptionnelle mais nous avons ressenti une telle quiétude et un tel bien-être au Laos !!! Les paysages sont absolument splendides et le pays est resté très authentique (surtout la partie Nord que nous avons visitée !). Nous avons vraiment aimé cette nature luxuriante et nos divers trajets sur le Mékong et la Nam-Ou.
Nous n’avons pas visité le Sud…mais après cette magnifique expérience, l’envie est là  !
